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PenséesUn sourireSourire de marbre, Blanchi et refroidi dans sa chaire Jusqu'à être immortalisé et figé.
Joli sourire, contraint et crispé, Factice mais bien étudié. Léger pli des lèvres qui les fait défiler Tous ces gars : parfois beaux, souvent laids.
Déhanchés de ces célibataires téméraires Qui la calent autour de leurs corps Pour un voyage sans goût ni saveur La laissant le matin dans une brume de torpeur
Elle les voit encore saliver Devant son corps pubère. Réclamant, le regard en feu La douceur au creux de sa chaire.
Pourtant, tous, ils restent sourds, Ignorants, les pauvres arrogants La colère qui grandit et gronde en elle.
Son corps renonce et subit Alors que les leurs frémissent. Son âme et son être résistent mais...
Chaque jour son cœur morcelé et abandonné, Repart, marchant sur la route. En quête d'un autre cœur Qui battrait au même tempo que le sien.
La demoiselle, Devenue adulte malgré elle, S'improvise alors braconnière. Elle lance une grande chasse à court. Et carabine chargée, Traque un à un, patiemment, Chacun de ces charmants amants,
La demoiselle, Au corps maculé et rouge sang Un à un, les à tous liquidés. Pour laver son corps souillé.
Quelques instants de volupté Pour s'immiscer au sein de son être ; Quelques moments d'intimité Pour la savourer comme un trophée.
Comme votre fierté virile de don Juan exultait Alors que la jolie fillette vous appartenait. Elle, mordant dans son cœur Pour oublier qu'elle devenait votre poubelle. Et vous qui deveniez roi de ce corps fragile Tandis qu'elle recueillait votre jouissance fébrile.
Oui, vous pouvez pleinement vous en rappeler alors que votre carcasse gît sur le bas côté. Et qu'elle expulse ces relents du passé; sans pourtant parvenir à pleurer. Un visage impassible sur lequel un doux sourire est toujours accroché.
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Dernière date de publication : lundi 7 avril 2008. Copyright (C) 2005-2007. Tous droits réservés. | Contactez Valérie Hart à hartval@hotmail.com |
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